Muriel Barbery, Une rose seule, Actes Sud, 2020

Le sujet apparent du livre est le séjour de Rose au Japon : elle arrive de France et vient pour entendre la lecture du testament de son père japonais récemment décédé et qu’ elle n’ a pas connu. Mais le sujet véritable du livre est le Japon lui-même dans ce qu’ il a de poésie, de spiritualité, de mystère pour une Occidentale. De visite de temples en maison de thé, Rose découvre le Japon de son père et rencontre l’ amour. L’ écriture de Muriel Barbery est superbe : toute en suggestions et en nuances, empreinte de notations de couleurs et d’ odeurs. Un régal enchanteur, au point qu’ on peut ne souhaiter qu’ une chose : relire ce livre, pour se replonger dans cette atmosphère de brumes, de dérives et de rêves…

Juliette Lengrand, Club Lecture de la Maison Bleue

 

Emmanuel Carrère, Yoga

Yoga d’Emmanuel Carrère : là où la fiction se mêle à la réalité, où le yoga et la méditation se mêlent aux pensées qui affluent sans interruption. Ce que l’on en sait, c’est que la chronologie des évènements d’actualité est suivie et qu’il est atteint de bipolarité.

Le livre commence par une retraite méditative interrompue par les attentats de Charlie hebdo ; l’auteur doit se rendre à Paris pour rendre hommage à son ami Bernard journaliste mort durant ce 7 janvier 2015.

Toute sa vie Emmanuel Carrère était rongé par un mal-être dont il ne réussissait pas à se défaire et le voilà diagnostiqué bipolaire suite à un passage au plus bas de sa vie. Il dira lui-même que cela vient de lui.
Après son hospitalisation où il est tombé dans une dépression, il décide de reprendre sa vie en main et part pour Bagdad où son métier de journaliste l’envoie faire un papier. Puis, pour coller à l’actualité, il part aussi à Lesbos, île grecque où les migrants sont entassés dans des camps où il y passera un long moment tentant  de se refaire une santé en aidant les autres.

Dans ce livre, ce que j’ai le plus aimé, c’est que c’est écrit comme un journal intime et que les chapitres se regroupent dans des thèmes. De plus, que ça soit une histoire qui colle au plus près de la vie de l’auteur même si des passages sont inventés.

Ophélie Letellier

 

 

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